A. A. C. P. N. Bureau National
SEJOUR MEMOIRE
"1914-1918"
ANNEE 2016
" 100ème Anniversaire de la Bataille de Verdun "
La bataille de Verdun s'est déroulée du 21 février au 19 décembre 1916 et a compté 700 000 victimes, françaises et allemandes.
Dans le cadre du partenariat entre notre association, l’ONAC-VG de la Seine Saint-Denis et le C.L.J. de la Police Nationale de Montfermeil, le président Alain Mangou a organisé un nouveau séjour dans la Meuse, les 26,27 et 28 avril sur le thème de la 1ère Guerre Mondiale pour le 100ème anniversaire de la Bataille de Verdun (300 jours 300 000 morts).
Cette action a été mise en place pour un groupe de 10 jeunes adhérents de cette structure. Malgré une petite rigueur hivernale nous avons effectué un programme chargé, avec la participation d’une guide bien dévouée : les visites du Mémorial de la Bataille de Verdun, du village détruit de Fleury devant Douaumont, du Fort de Douaumont, de la citadelle souterraine de Verdun, de l’Ossuaire de Douaumont, du Fort de Vaux, de la Butte de Vauquois, du cimetière Américain de Romagne Sous-Montfaucon et du Centre Mondial de la Paix (expositions permanentes liées à la Bataille de Verdun et aux différentes actions mise en place pour une paix durable avec le rapprochement avec l’Allemagne au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale). Notre petit groupe s’est bien investi.
"Le Mémorial de Verdun"


Un siècle jour pour jour après le début de la bataille, le Mémorial de Verdun a ouvert ses portes, le 21 février 2016, après plus de deux ans de travaux. Ce lieu de mémoire propose un parcours de visite totalement renouvelé avec une exposition permanente mais également 175 m² d’exposition temporaire. Aujourd’hui, ce Mémorial honore, à travers la richesse de sa collection, la figure du combattant, qu’il soit Français ou Allemand. Moderne et pédagogique, il offre à la nouvelle génération les possibilités de comprendre comment, de février à décembre 1916, des hommes ont mené des combats qui ont fait près de 700 000 morts, disparus et blessés des deux côtés du front.



Les adhérents ont pu découvrir diverses objets militaires (uniformes, équipements, coiffes, armements individuels et collectifs, gros matériels tels que cuisines roulantes, canons, artillerie de tranchée, camion Berlier, avions), objets illustrant la vie au front (gamelles, bidons, artisanat de tranchée, outils, pipes), objets illustrant la vie à l’arrière (jeux et jouets, objets patriotiques…).
"Fleury-devant-Douaumont"


Avant la Première Guerre Mondiale, Fleury-devant-Douaumont vivait principalement de l'agriculture céréalière et du travail du bois. A cette époque ce village comptait 422 habitants.
Au début de la bataille de Verdun, le 21 février 1916, le village s’est réveillé sous les tirs d'artillerie allemande. La population est évacuée sous la neige. Quatre jours plus tard le Fort de Douaumont tombe aux mains des Allemands.
La ligne de front se situe entre Souville et Froideterre. Fleury est une position clé pour permettre aux Allemands de percer en direction de Verdun. Les allemands lancent plusieurs offensives pendant l’été.

Du 13 juillet au 5 août, de nombreux combats se déroulent aux abords du village complètement détruit. Dans la nuit du 17 au 18 août 1916, le Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc lance un assaut et reprend définitivement le village, avec les Zouaves et les Tirailleurs de la 38ème division d'infanterie, ils combattaient depuis 10 jours sur le territoire de la commune.
Sous l'acharnement des pilonnages des obus français et allemands et de violents combats, Fleury-devant-Douaumont a totalement disparu et n’est plus qu’un champ de ruines.
Ce village a été perdu et repris 16 fois par les troupes Françaises ou par les troupes Allemandes.
En 1918, le village est déclaré « mort pour la France ». C'est l'un des neuf villages détruits lors de la bataille de Verdun.
"Le Fort de Douaumont"


Le 25 février 1916, les Allemands attaquèrent en direction du Fort de Douaumont dans le but de porter leurs lignes à environ 600 mètres du fort. Étonnés par le calme régnant dans la région du fort, ils réussirent à descendre dans le fossé et à rentrer dans les galeries sans rencontrer trop de résistance. Les 57 soldats qui occupaient le fort, furent faits prisonniers.Ce fort qui était un important point d'appui et d’observation pour les troupes françaises changea de mains. Désormais les Allemands organisèrent leur défense. Ce fort devient le pivot de la défense allemande sur la rive droite de la Meuse (à proximité du fort de Vaux).
Le 8 mai 1916, la vie du fort fut troublée par un événement imprévu. La veille, les bombardements avaient été très violents. L'ouvrage abritait de nombreux blessés et un bataillon qui se trouvait au repos. À 6 heures du matin, une violente explosion provenant d'un dépôt de grenades a provoqué le feu d’un dépôt de lance-flammes. Cette explosion est due à une erreur humaine. Les pertes furent lourdes. Plus de 1000 soldats périrent par asphyxie ou suite à l’onde de choc. Les Allemands enterrèrent leurs morts à l’intérieur du fort dans deux casemates qui furent murées. Une petite chapelle a été édifiée à cet endroit. Seulement 679 soldats furent inhumés.
Le 23 octobre 1916, le fort fut pilonné avec les énormes obus tirés de 400 mm français, qui perforèrent les couches de béton, de terre et de maçonnerie, faisant s'effondrer les voûtes, coupant l'éclairage et remplissant la caserne de gaz toxique, forçant la garnison allemande à évacuer. Le 24 octobre, le fort fut repris, par le régiment d'infanterie coloniale du Maroc (RICM), le 4ème Régiment mixte de zouaves et tirailleurs (4e RMZT) et le 321ème régiment d'infanterie (321e RI), des unités de la 38ème division d'infanterie et une compagnie du 19ème Régiment du Génie.
Deux sapeurs de cette compagnie, Jean Ygon et Paul Dumont, se sont particulièrement distingués le 24 octobre 1916 faisant prisonnier vingt soldats allemands et écartant deux mitrailleuses et trois canons. Pour cette belle action, ils seront les deux seuls militaires du rang à être décorés de la Légion d’Honneur.
Paul Dumont sera parrain de la 273ème promotion de l'École nationale des sous-officiers d'active de Saint-Maixent.
Douaumont coûta, d'après le Général Pétain, 100 000 morts à la France.
"La Citadelle souterraine de Verdun"


La citadelle souterraine pouvait accueillir 2 000 hommes et servait à la fois de refuge, de poste de commandement et de base de ravitaillement. Elle se composait de six magasins à poudre, sept magasins de munitions, une boulangerie, un moulin, un central téléphonique et télégraphique, des machines élévatrices d'eau pour la ville et les forts, des cuisines et de vastes magasins. Lors de la bataille de Verdun de 1916, la citadelle souterraine accueille jusqu'à 10 000 soldats et les fours à pains produisent 28 000 rations de pain par jour.
Le 8 novembre 1920, l'Assemblée nationale approuve à l'unanimité un projet de loi visant à déposer sous l'Arc de triomphe de l'Étoile les restes d'un soldat inconnu mort pour la France au cours de la Première Guerre mondiale. Les champs de bataille sont découpés en neuf secteurs : Flandres, Artois, Somme, Marne, Chemin des Dames, Champagne, Verdun, Lorraine et Alsace.
Le 9 novembre 1920, huit cercueils sont acheminés à la citadelle de Verdun.
Le 10 novembre 1920, a lieu la cérémonie de désignation du soldat inconnu. Dans une galerie de la citadelle souterraine transformée en chapelle ardente, les cercueils, recouverts d'un drapeau tricolore, sont alignés deux par deux. En présence de nombreux officiels, le ministre des Pensions André Maginot tend un bouquet de fleur au caporal Auguste Thin. Ce dernier doit désigner le Soldat inconnu en déposant le bouquet sur l'un des cercueils : il choisit le 6ème cercueil.
« Il me vint une pensée simple : j'appartiens au 6ème Corps. En additionnant les chiffres de mon régiment, le 132ème, c’est également le chiffre 6 que je retiens. La décision est prise : ce sera le 6ème cercueil que je rencontrerai. »
"L'Ossuaire de Douaumont"



Au lendemain de l'armistice de 1918, Charles Ginisty, évêque de Verdun, parcourt le champ de bataille jonché de cadavres. Avec le soutien du général Valantin, gouverneur de la place de Verdun, et de la princesse de Polignac, veuve de guerre, il décide d'édifier un ossuaire pour donner une sépulture décente à ces soldats et permettre à leur famille de se recueillir,
L'ossuaire de Douaumont est un monument à la mémoire des soldats de la bataille de Verdun de 1916, situé à la limite des communes de Douaumont et Fleury-devant-Douaumont, à quelques kilomètres de Verdun.
Il abrite les restes de 130 000 soldats inconnus, Français et Allemands. Il est le lieu d'un des symboles de l'amitié franco-allemande.
L'ossuaire a été inauguré, le 7 août 1932, par le président de la République Albert Lebrun, en présence de nombreux dignitaires français et étrangers, d'anciens combattants et des familles de soldats disparus.
En face de l'ossuaire, la nécropole nationale de Douaumont rassemble 16 142 tombes de soldats français, majoritairement catholiques, dont un carré de 592 stèles de soldats musulmans. Le cimetière militaire contient également deux mémoriaux respectivement consacrés aux soldats de confessions juive et musulmane.
"Le Fort de Vaux"


Le fort est désarmé en 1915 par un décret qui dégarnit aussi le fort de Douaumont : c'est donc un ouvrage sans armement lourd dont la tourelle de 75 mm a explosé dès février 1916 à la suite du canonnage des obusiers allemands. Le 6 mars 1916, les Allemands attaquent ; le village tombe le 2 avril mais le fort tient. Du 2 au 7 juin 1916, grâce à l'héroïsme du commandant Raynal et de sa garnison, le fort résiste à la 50ème division allemande mais après de très durs combats les défenseurs doivent finalement se rendre.
Le 7 juin 1916 à 6 h 30 du matin, Raynal remet la reddition du fort de Vaux. Attaqués depuis des jours aux lance-flammes, épuisés, blessés, assoiffés, ce sont de véritables fantômes à qui les Allemands rendent les honneurs. Raynal et ses hommes partent en captivité. Le commandant est conduit au quartier général du Kronprinz où on le complimente pour sa vaillante résistance. Le Kronprinz, n'ayant pas pu faire retrouver le sabre du commandant Raynal, lui remet alors un poignard de pionnier allemand en signe de respect et ensuite il lui remet un sabre.
Les Allemands échouent cependant à prendre Verdun et à l'automne ils abandonnent le fort de Vaux qui est réoccupé sans combat par les troupes françaises dans la nuit de 2 au 3 novembre 1916.
"La Butte de Vauquois"


La bataille de Vauquois est une bataille de la Première Guerre mondiale sur le front Ouest, marquée par une guerre de position de l'automne 1914 jusqu'au printemps 1918.
Elle se déroule sur la butte de Vauquois à 25 km à l'ouest de Verdun : cette butte, tenue par les troupes allemandes à partir de fin septembre 1914, est attaquée sans succès par les troupes françaises en octobre 1914. En février 1915, les troupes françaises atteignent le sommet de la butte avec de fortes pertes, mais ne peuvent en faire partir les Allemands. À partir d'avril 1915, devant ce statu quo, les combats se poursuivent par une « guerre des mines » jusqu'en avril 1918.
"Le Cimetière Américain de Romagne sous Montfaucon"


Le cimetière couvre 130 acres (52 hectares). C'est celui où repose le plus grand nombre de militaires américains décédés en Europe, avec un total de 14 246. La plupart des personnes enterrées sont mortes pendant l'offensive Meuse-Argonne durant la Première Guerre mondiale. L'immense champ de pierres tombales s'élève par des rangées rectangulaires vers le haut au-delà d'un large espace central et vers la chapelle couronnée.
Un écran en bronze sépare le foyer de la chapelle de l'intérieur, qui est décoré par des vitraux dépeignant les insignes des unités américaines.
Derrière l'autel sont disposés les drapeaux des nations alliées.
"Le centre Mondial de la Paix"


Le centre mondial de la Paix, des Libertés et des Droits de l'Homme est un lieu d'exposition, de rencontre et de réflexion pour la promotion de la paix, des libertés et des droits de l'homme. Créé en 1990, il est situé depuis 1994 dans l'ancien palais épiscopal de Verdun, dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Le palais épiscopal est construit aux évêques de Verdun. Acquis par la commune en 1906 après la séparation des Églises et de l'État, l'édifice est fortement endommagé lors de la bataille de Verdun de 1916. Après une grande campagne de restauration, l'évêque peut réintégrer les lieux en 1935. Il quitte définitivement le palais en 1993 pour permettre au centre mondial de la Paix de s'y installer l'année suivante.
Le centre accueille des expositions temporaires à plus ou moins longue durée, des conférences, des colloques et des concerts. Une aile du palais épiscopal abrite également la bibliothèque municipale.
" Reconnaissance"
Le samedi 9 avril 2016 les adhérents du CLJ de la Police Nationale se sont vus décerner le prix de l’Education Citoyenne par l’association nationale des membres de l’Ordre National du Mérite section de la Seine Saint-Denis pour les 15 années d’actions mémoire réalisées en partenariat entre l’ONAC VG du 93, le CLJ de la Police Nationale et l’AACPN. Cette reconnaissance est très encourageante, favorisant ainsi la pérennité de nos actions mémorielles.

Implanté sur la cité des Bosquets à Montfermeil, Le Centre de Loisirs et de la Jeunesse de la Police Nationale de Montfermeil / Clichy Sous-Bois a été créé officiellement le 23 juillet 1990. Dans le cadre de sa mission de prévention de la délinquance juvénile, cette structure a pour objectif d’organiser des activités sportives et socioculturelles en direction d’un jeune public âgé de 9 à 17 ans.
Le 1er octobre 2001, une convention « Action Mémoire » a été établie entre cette structure et l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre de la Seine Saint-Denis rejoints, le 18 Décembre 2009, par l’Association des Anciens Combattants de la Police Nationale.
Plusieurs activités spécifiques ont été mises en place dont une dizaine de séjours permettant la découverte de sites historiques liés aux évènements tragiques de la Première et de la Seconde Guerres Mondiales, ainsi que des visites de musées et de divers lieux de mémoire : le musée de l’Armée à l’Hôtel National des Invalides, le musée de la Résistance Nationale à Champigny sur Marne, le Musée de la Grande Guerre à Meaux et bien d’autres…
Au fil des années et par petit groupe nos jeunes ont pu découvrir Verdun et sa région, les plages du Débarquement en Normandie, le Mémorial de Caen, le village martyr d’Oradour sur Glane, la résistance en Limousin, le Camp de Natzweiller-Struthof, le fort de Schoenenbourg, les différents champs de batailles dans les départements de la Somme et du Pas de Calais, de l’Aisne avec la Caverne du Dragon et le Chemin des Dames … et rencontrer des témoins de l’histoire.
Parmi ces personnes, l’une d’entre elles a marqué fortement les esprits de nos jeunes. Il s’agit de Madame Thérèse MENOT qui nous a aimablement accueillis en avril 2003 au musée de la Résistance à Limoges.
Cette grande Dame a relaté avec beaucoup de pédagogie son engagement de résistante dans le Groupe « A.S. Combat », et les rudes conditions de déportation qu’elle a subies en Allemagne plus précisément au camp de Ravensbrück.
Nos jeunes ont été très impressionnés sur le calvaire enduré par Madame MENOT, ayant eu pour conséquences des troubles récurrents de santé pour le restant de sa vie et surtout la rage de vouloir vivre pour croire au lendemain.
Ce devoir de mémoire entrepris par le C.L.J. de la Police Nationale depuis une quinzaine d’années est indispensable pour que notre jeunesse et les générations futures n’oublient pas ces périodes sombres de notre histoire qui peuvent malheureusement se répéter.
Au sein de cette structure de prévention, un travail régulier est dispensé afin de sensibiliser nos jeunes aux sacrifices endurés par nos anciens et pour certains d’entre eux jusqu’au péril de leur vie.
Chaque année ils participent également à une cérémonie hautement symbolique, « Le Ravivage de la Flamme sous l’Arc de Triomphe », sans oublier la cérémonie commémorative du 11 Novembre organisée à la Préfecture de Bobigny.
Les valeurs qui se dégagent de l’ensemble de ces actions leur permettent d’appréhender avec plus de justesse leur parcours citoyen.
Aujourd’hui, quelques uns de ces fidèles adhérents et anciens adhérents sont parmi nous, pour représenter dignement le Centre de Loisirs et de la Jeunesse de la Police Nationale et sont très honorés de recevoir ce diplôme qui vient récompenser leur sérieux et leur prouver ainsi qu’ils sont sur le bon chemin.
Leur assiduité et leur bon comportement leur a permis d’être pressentis pour être formés au Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateur. Ils sont de véritables relais pour leurs plus jeunes.
Nous pouvons en applaudir 3 d’entre eux, Sylvie, Marouan et Daniel, fidèles depuis plusieurs années qui sont les exemples même d’un réel engagement pour la transmission de la Mémoire.
Pour cette année, Daniel et Marouan participeront à l’encadrement d’un nouveau séjour dans le cadre du 100ème anniversaire de la Bataille de Verdun. Cette nouvelle action se déroulera pendant la deuxième semaine des congés scolaires de printemps, et bien sûr, pour un nouveau groupe d’adhérents.
« Ceux qui ne peuvent se rappeler le passé se condamne à le revivre » cette phrase du philosophe américain Georges Santayana est plus que jamais d’actualité.